La rentrée de septembre ne se contente pas de marquer la fin des vacances estivales. C'est aussi le moment où le monde du travail et de la vie étudiante reprend sa course effrénée. Au milieu de cette marée incessante de responsabilités et d'opportunités, il est essentiel de rester informé des dernières actualités pour rester à flot.
Mais qu’est ce que vous avez manqué ?
Pas de panique ! Nous avons résumé pour vous les 6 actualités impactantes de ce mois de septembre 2023. Que vous soyez un étudiant cherchant à rester à jour avec les dernières tendances ou un jeune professionnel curieux des bouleversements du monde professionnel, ce résumé sans fioritures vous mettra à jour.
1 : Un taux de chômage stable
Au cours du deuxième trimestre de l'année 2023, la France a connu une période de stabilité en ce qui concerne son taux de chômage. Selon les données de l'INSEE, le taux de chômage s'est maintenu à un niveau de 7,2% de la population active, une évolution minime par rapport au trimestre précédent (7,1%). Cette stabilité apparente dans un contexte économique mondial en mutation suscite de nombreuses interrogations et analyses. Les observateurs économiques scrutent ces chiffres de près, car ils marquent un contraste marqué avec la volatilité qui a caractérisé les années précédentes.
Par comparaison, l’année dernière, le taux de chômage sur la période était supérieur de 0,2 points et 3,3 points à son plus haut niveau en 2015.
De plus, le taux d’emploi des jeunes (25-49 ans) se maintient à un son plus haut niveau depuis que l’INSEE le mesure, avec 82,8% au total. Pour les étudiants et les jeunes professionnels, cette donnée revêt une importance particulière, car elle influence leurs perspectives de carrière, leurs décisions en matière d'éducation et leur entrée sur le marché du travail.
2 : L’entrée en vigueur de la réforme des retraites
Si controversée, mais finalement adoptée, la réforme des retraite est entrée en vigueur le 1er septembre 2023. Nous vous avons fait un petit récapitulatif des changements prévus par cette réforme :
- L’âge légal de départ à la retraite passe de 62 à 64 ans : Au cœur de cette réforme gouvernementale et très certainement l'une des mesures les plus controversées, se trouve le déplacement de l'âge de départ à la retraite à taux plein (à l'exception de certains cas spécifiques). Cette modification a été validée par le décret 2023-436 du 3 juin 2023, portant l'âge de départ de 62 à 64 ans. À compter de ce vendredi, les individus nés à partir du 1er septembre 1961 devront attendre l'âge de 62 ans et 3 mois pour être éligibles à la retraite. Par la suite, cette limite légale augmentera progressivement de trois mois chaque année, atteignant ainsi l'âge de 64 ans d'ici 2030.
- Fin des régimes spéciaux : Annoncée lors de la campagne présidentielle de 2022, la réforme vise à mettre fin à plusieurs de ces régimes particuliers, mais uniquement pour les nouveaux travailleurs embauchés après le 1er septembre. Les secteurs concernés incluent les transports parisiens, les industries électriques et gazières, les notaires, la Banque de France, ainsi que le Conseil économique, social et environnemental (Cese). Pour ceux déjà affiliés à ces régimes avant le 1er septembre, ils continueront à en bénéficier en vertu de la clause du "grand-père”. Les autres régimes spéciaux, comme les marins pompiers ou les militaires, se maintiennent.
- Revalorisation des petites retraites : La revalorisation des petites pensions, entrée en vigueur le 1er septembre 2023, vise à augmenter les pensions des retraités les plus modestes. Les pensions minimales sont ainsi revalorisées de 100 euros par mois pour les personnes partant en retraite à compter de cette date. Cette mesure concerne près de 1,7 million de retraités sur près de 17 millions de retraités. En réalité, seulement une partie recevraient cette revalorisation cet automne, les autres devraient avoir lieu au printemps 2024 avec effet rétroactif en septembre 2023.
3 : Fin des dérogations aux périodes d’essais :
Depuis le 9 septembre 2023, il est interdit de fixer des périodes d’essais, pour les CDI, plus longues que celles prévues par la loi.
Pour rappel, la loi prévoit que la durée maximale d’une période d’essai pour les CDI est de :
- 2 mois (renouvelables 2 mois) pour les ouvriers et les employés ;
- 3 mois (renouvelables 3 mois) pour les agents de maîtrise et les techniciens ;
- 4 mois (renouvelables 4 mois) pour les cadres.
4 : Un salarié en arrêt maladie continu d’acquérir des jours de congés payés
Bonne nouvelle pour les salariés, la Cour de cassation a récemment rendu plusieurs arrêts, datés du 13 septembre 2023, qui marquent un tournant significatif dans la législation française concernant l'acquisition de congés payés pendant une absence pour maladie ou accident. Cette décision fait suite à une précédente décision de la Cour administrative d'appel de Versailles en juillet 2023. La Cour de cassation a jugé que la législation française était non conforme au droit européen en ce qui concerne l'acquisition de congés payés.
En conséquence, elle a statué que les salariés absents pour des raisons de maladie ou d'accident non liés au travail ont désormais droit à des congés payés pendant leur période d'absence. Cette décision marque un revirement de jurisprudence et invite à l'harmonisation du droit français avec le droit européen en matière de congés payés.
5 : Revalorisation des bourses étudiantes
Le montant des bourses a été revalorisé à hauteur de 37€ par mois, pour chaque échelon. Les étudiants boursiers résidant dans les territoires d'Outre-Mer recevront un supplément de 30 €, en plus de l'augmentation de 37 €. De plus, les étudiants en situation de handicap et ceux qui sont aidants bénéficieront de 4 points de charge supplémentaires pour faciliter leur accès aux bourses sur critères sociaux. Cette augmentation permettra à environ 140 000 étudiants, soit environ 20 % du total des boursiers, de passer à l'échelon supérieur, augmentant ainsi le montant de leur bourse de 66 € à 127 € par mois.
Enfin, le barème d’éligibilité a été augmenté de 6% permettant à 35 000 étudiants supplémentaires de bénéficier d’une bourse étudiante.
6 : L’augmentation du cout de la rupture conventionnelle pour l’employeur
À partir du 1er septembre, une contribution unique de 30% du montant de l’indemnité de rupture conventionnelle vient remplacer le forfait social qui était de 20% jusqu’à présent. C’est donc 10% de plus à payer pour les employeurs.
Cette modification vise à décourager l'utilisation excessive de la rupture conventionnelle dans les années précédant l'âge légal de la retraite. Néanmoins, cette réforme engendre des répercussions significatives, car elle s'applique à toutes les ruptures conventionnelles, qu'elles impliquent des employés en fin de carrière ou non. Ainsi, elle influe directement sur les possibilités de mettre fin au contrat de travail de manière amiable, ainsi que sur l'intérêt que portent les employeurs et les employés à la rupture conventionnelle
--
En septembre, le monde des ressources humaines a été le témoin de plusieurs évolutions majeures qui touchent tant les travailleurs que les étudiants. Le taux de chômage stable offre une lueur d'espoir, tandis que l'entrée en vigueur de la réforme des retraites ouvre de nouvelles perspectives pour l'avenir. La revalorisation des bourses étudiantes et la fin des dérogations aux périodes d'essai montrent un engagement en faveur de l'éducation et de l'emploi. Cependant, l'augmentation du coût de la rupture conventionnelle appelle à une réflexion sur les pratiques en entreprise. Le monde RH est en constante évolution, et il est essentiel de rester informé pour naviguer au mieux dans ce paysage en mutation. Chez Jobpass, nous sommes là pour vous accompagner et vous fournir les outils nécessaires pour réussir dans ce nouvel environnement. Restez connectés, car l'avenir réserve encore de nombreuses surprises, et nous sommes prêts à les affronter à vos côtés.