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GPEC : définition, étapes, outils - Guide complet pour une stratégie RH gagnante !

Paul Lefizelier

Paul Lefizelier
Porte-parole des candidats | Co-founder & CPO
Mise à jour le 21/11/2024

La Gestion Prévisionnelle des Emplois et des Compétences, plus connue sous le nom de GPEC, est devenue un enjeu stratégique incontournable pour les entreprises. Face à des évolutions constantes – qu'elles soient technologiques, organisationnelles ou liées aux attentes des salariés – les entreprises doivent anticiper pour rester compétitives.

Mettre en place une GPEC, c’est bien plus que répondre aux obligations légales : c’est se donner les moyens d’adapter ses ressources humaines aux défis de demain tout en valorisant les talents existants. Mais qu’est-ce que la GPEC exactement ? Quels sont ses bénéfices, et comment la mettre en œuvre efficacement ?

Dans ce guide complet, nous répondrons à toutes vos questions, étape par étape. Que vous soyez dirigeant, responsable RH ou simplement curieux d’en savoir plus, ce guide est fait pour vous.

Prêt à transformer votre stratégie RH ? C’est parti !

1. Introduction à la GPEC

Qu’est-ce que la GPEC ?

La Gestion Prévisionnelle des Emplois et des Compétences (GPEC) est une démarche stratégique qui vise à anticiper les besoins futurs en compétences d'une organisation. Elle permet d’adapter les ressources humaines aux évolutions économiques, technologiques et organisationnelles, tout en offrant aux salariés des opportunités d’évolution et de développement.

En d’autres termes, la GPEC consiste à aligner les compétences disponibles avec les besoins futurs de l’entreprise, tout en prenant en compte les aspirations des collaborateurs. C’est une approche proactive qui aide à éviter les pénuries de compétences et à maximiser les talents internes.

Pourquoi parle-t-on de GPEC aujourd’hui ?

Dans un contexte où les mutations sont de plus en plus rapides – transformations digitales, nouveaux métiers, exigences accrues des salariés – la GPEC s’impose comme un levier incontournable. Elle permet aux entreprises de :

  • Anticiper les changements pour s’adapter aux évolutions du marché.
  • Fidéliser les talents en leur offrant des parcours d’évolution clairs.
  • Renforcer leur compétitivité en s’assurant d’avoir les bonnes compétences au bon moment.

Un exemple concret de GPEC réussie

Prenons l’exemple d’une entreprise du secteur industriel qui prévoit une transition vers des technologies plus automatisées. Grâce à une démarche GPEC, elle peut :

  1. Identifier les postes qui disparaîtront à moyen terme.
  2. Former ses collaborateurs aux nouvelles technologies pour favoriser leur mobilité interne.
  3. Recruter des talents spécifiques pour compléter ses besoins en compétences.

Ainsi, la GPEC agit comme un véritable plan de transformation pour l’entreprise, tout en valorisant ses ressources humaines.

2. Les fondements de la GPEC

Les objectifs principaux de la GPEC

La GPEC repose sur plusieurs objectifs clés qui en font un outil stratégique pour les entreprises :

  1. Anticiper les besoins en compétences : Identifier les métiers et compétences indispensables à court, moyen et long terme.
  2. Adapter les ressources humaines : Prévoir les ajustements nécessaires pour répondre aux transformations de l’entreprise (technologiques, économiques, organisationnelles).
  3. Favoriser la montée en compétences : Former et accompagner les collaborateurs dans leur évolution professionnelle.
  4. Assurer la pérennité de l’organisation : Préparer l’entreprise aux défis futurs en alignant ses ressources humaines sur sa stratégie globale.

Le cadre légal de la GPEC en France

En France, la GPEC s’inscrit dans un cadre réglementaire. La loi oblige certaines entreprises à initier cette démarche :

  • Les entreprises de 300 salariés et plus doivent engager une négociation triennale sur la GPEC.
  • Cette obligation inclut des discussions sur la formation professionnelle, la mobilité interne, et les conditions d’accompagnement en cas de changement.

Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site du Ministère du Travail

Exemple d’obligation légale :

Une entreprise de 500 salariés doit élaborer un plan de GPEC en concertation avec les partenaires sociaux. Ce plan peut inclure des actions comme :

  • La création de parcours de formation pour développer des compétences spécifiques.
  • Des dispositifs de mobilité interne pour repositionner les salariés sur des postes émergents.

Les avantages pour les entreprises

Le respect de cette obligation légale n’est pas qu’une contrainte :

  • Il renforce la compétitivité de l’entreprise.
  • Il favorise une meilleure gestion des talents.
  • Il améliore la relation avec les partenaires sociaux et limite les conflits liés aux restructurations.

Un exemple concret :

Une entreprise de services, confrontée à la digitalisation de ses activités, utilise la GPEC pour identifier les compétences numériques manquantes et propose un plan de formation en conséquence. Résultat : une transition réussie avec un impact minimal sur les emplois.

3. Pourquoi mettre en place une GPEC ?

Les bénéfices pour l’entreprise

La GPEC est bien plus qu’un outil de gestion des ressources humaines. Elle offre des avantages stratégiques pour les entreprises :

  1. Compétitivité accrue : En anticipant les besoins en compétences, l’entreprise se dote des moyens nécessaires pour s’adapter aux évolutions du marché.
  2. Réduction des coûts : Une meilleure gestion des talents permet d’éviter des recrutements coûteux ou des licenciements non planifiés.
  3. Fidélisation des talents : Les collaborateurs se sentent valorisés par des opportunités de développement professionnel, ce qui améliore leur engagement et leur rétention.

Les avantages pour les salariés

La GPEC n’est pas uniquement au service des entreprises : elle bénéficie également aux collaborateurs.

  • Sécurisation de l’emploi : Les salariés sont mieux préparés aux mutations économiques ou technologiques grâce à des formations adaptées.
  • Développement personnel : La GPEC favorise l’acquisition de nouvelles compétences et l’évolution de carrière.
  • Amélioration de la qualité de vie au travail : En donnant une vision claire des perspectives d’avenir, la GPEC réduit l’incertitude et le stress liés aux changements.

Les risques d’une absence de GPEC

Ne pas mettre en place une démarche de GPEC expose une organisation à plusieurs dangers :

  • Pénurie de compétences : L’entreprise risque de ne pas pouvoir répondre à ses besoins stratégiques.
  • Turnover élevé : Sans perspective d’évolution, les talents quittent l’entreprise, entraînant des coûts de recrutement supplémentaires.
  • Désorganisation interne : L’absence de planification rend l’entreprise vulnérable face aux mutations du marché.

Cas concret : Une entreprise en difficulté face à l’absence de GPEC

Une PME dans le secteur de la logistique a vu sa compétitivité diminuer suite à l’introduction de nouvelles technologies. Sans plan de GPEC, elle a dû recruter massivement pour combler le déficit de compétences, entraînant des surcoûts importants. Avec une GPEC anticipée, elle aurait pu former ses équipes existantes et limiter l’impact financier.

En somme, la GPEC est une démarche gagnante pour tous les acteurs de l’entreprise. Elle permet d’assurer une transition fluide face aux mutations tout en valorisant les talents internes.

4. Les étapes pour mettre en place une GPEC

La mise en place d’une démarche GPEC structurée repose sur plusieurs étapes clés. Voici comment procéder efficacement :

1. Faire un diagnostic des emplois et des compétences existants

L’objectif de cette première étape est de dresser un état des lieux précis de la situation actuelle. Cela implique :

  • Cartographier les emplois : Identifier les postes existants au sein de l’entreprise.
  • Évaluer les compétences : Réaliser un audit des compétences disponibles, poste par poste.
  • Repérer les écarts : Déterminer les compétences manquantes ou sous-exploitées.

Outil recommandé : Utilisez un référentiel de compétences pour formaliser les résultats de ce diagnostic.

2. Identifier les besoins futurs

Une fois le diagnostic réalisé, il est essentiel de prévoir les besoins à court, moyen et long terme. Cette étape prend en compte :

  • Les évolutions du secteur d’activité.
  • Les ambitions stratégiques de l’entreprise.
  • Les mutations organisationnelles ou technologiques prévues.

3. Définir un plan d’action

Le plan d’action est le cœur de la démarche GPEC. Il doit inclure :

  • Des actions de formation pour développer les compétences manquantes.
  • Des dispositifs de mobilité interne pour repositionner les collaborateurs.
  • Des recrutements ciblés pour combler les besoins critiques.

4. Impliquer les parties prenantes

Pour garantir le succès de la démarche, il est indispensable de mobiliser :

  • La direction : Pour assurer l’alignement avec la stratégie globale.
  • Les managers : Qui jouent un rôle clé dans l’identification des besoins et l’accompagnement des équipes.
  • Les partenaires sociaux : Pour sécuriser l’adhésion des collaborateurs.

5. Suivre et ajuster le plan

Une GPEC efficace est une démarche évolutive. Il est important de :

  • Mettre en place des indicateurs de suivi.
  • Réaliser des bilans réguliers pour ajuster les actions en fonction des résultats obtenus.

Exemple de plan GPEC réussi

Une entreprise du secteur des énergies renouvelables, anticipant une augmentation de la demande pour des projets éoliens, a mis en place un plan de formation pour ses équipes techniques. Résultat : une montée en compétences rapide et une réduction des recrutements externes, avec un impact positif sur la productivité et la satisfaction des salariés.

Avec ces étapes, la GPEC devient une véritable feuille de route stratégique pour anticiper et accompagner les transformations de l’entreprise.

5. Les outils et méthodes pour une GPEC efficace

Mettre en œuvre une GPEC nécessite de s’appuyer sur des outils et des méthodologies adaptés. Voici les principaux leviers pour structurer et optimiser votre démarche.

1. Le référentiel des emplois et des compétences

C’est la pierre angulaire de toute démarche GPEC. Ce document recense :

  • Les emplois existants dans l’entreprise.
  • Les compétences nécessaires pour chaque poste.
  • Les compétences disponibles et celles à développer.

Un référentiel clair permet de cartographier précisément les ressources humaines et de mieux anticiper les besoins.

Exemple : Un référentiel peut inclure des fiches métiers décrivant les missions, compétences clés, et niveaux de maîtrise requis.

2. Les outils numériques dédiés à la GPEC

De nombreuses solutions digitales facilitent la mise en place et le suivi de la GPEC :

  • Logiciels RH : Outils comme Talentsoft, Cornerstone ou tout autre logiciel SIRH ou ATS permettent de gérer les compétences, formations, et mobilités internes.
  • Plateformes collaboratives : Elles favorisent la communication entre les managers, RH, et collaborateurs pour un suivi participatif. Exemple : Notion, Google Docs, etc.
  • Outils d’analyse prédictive : Ils utilisent l’intelligence artificielle pour anticiper les besoins futurs en compétences et optimiser les plans d’action.

3. Les entretiens individuels et collectifs

Les entretiens jouent un rôle central dans l’identification des besoins et attentes.

  • Entretien professionnel : Obligatoire tous les deux ans, il permet de discuter des perspectives d’évolution et des besoins en formation.
  • Ateliers collectifs : Favorisent la co-construction de solutions adaptées aux enjeux de l’entreprise.

Astuce : Préparez des grilles d’entretien basées sur le référentiel pour structurer les échanges.

4. Les dispositifs de formation

Pour combler les écarts de compétences, les plans de formation doivent être alignés avec les objectifs de la GPEC. Cela inclut :

  • Les formations techniques pour s’adapter aux évolutions du métier.
  • Les formations transversales (soft skills, management, digital).
  • Le mentorat ou tutorat pour accompagner la montée en compétences sur le terrain.

Exemple : Une entreprise de services financiers a formé ses collaborateurs sur la gestion de la cybersécurité en réponse aux nouvelles réglementations, sécurisant ainsi sa transition digitale.

5. Les indicateurs de suivi

Pour mesurer l’efficacité de votre démarche, définissez des KPIs adaptés :

  • Taux de couverture des compétences clés : Proportion des besoins futurs couverts par les compétences internes.
  • Taux de mobilité interne : Indicateur de réussite des parcours professionnels au sein de l’entreprise.
  • Retour sur investissement (ROI) : Impact des actions GPEC sur la performance globale.

Avec ces outils et méthodes, votre démarche GPEC sera structurée, mesurable et orientée vers des résultats concrets.

6. Le rôle du recrutement dans la GPEC

Le recrutement joue un rôle fondamental dans la mise en œuvre d’une stratégie de GPEC. Il permet de combler les écarts de compétences identifiés tout en soutenant les objectifs stratégiques de l’entreprise.

1. Aligner le recrutement avec les objectifs de la GPEC

Le recrutement ne se limite pas à pourvoir des postes vacants. Dans le cadre d’une GPEC, il doit être :

  • Précis : Basé sur une analyse claire des besoins futurs.
  • Anticipatif : Préparé en amont pour éviter les urgences.
  • Stratégique : Focalisé sur des profils susceptibles d’évoluer avec l’entreprise.

Exemple : Une entreprise de la tech, prévoyant une montée en puissance de l’intelligence artificielle, recrute des profils spécialisés en data science pour anticiper les évolutions du marché.

2. Recrutement interne vs externe

  • Recrutement interne :
    • Valorise les talents déjà présents dans l’entreprise.
    • Réduit les coûts liés à l’intégration et à la formation.
    • Renforce l’engagement des collaborateurs en leur offrant des perspectives d’évolution.
  • Recrutement externe :
    • Apporte des compétences nouvelles et pointues.
    • Introduit des idées fraîches pour stimuler l’innovation.
    • Est indispensable pour combler des besoins critiques ou immédiats.

Astuce : Favorisez une combinaison équilibrée entre recrutement interne et externe pour maximiser les bénéfices.

3. Le rôle des outils numériques dans le recrutement GPEC

Des solutions modernes peuvent simplifier le processus et le rendre plus efficace :

  • ATS (Applicant Tracking System) : Centralisent les candidatures et aident à repérer les profils adaptés.
  • Outils de sourcing prédictif : Utilisent des algorithmes pour trouver des talents correspondant aux besoins futurs.
  • Tests d’évaluation : Mesurent les compétences techniques et comportementales pour un meilleur alignement avec les postes.

4. Focus sur la marque employeur

Dans le cadre d’une GPEC, attirer les bons talents nécessite une marque employeur forte. Cela passe par :

  • Une communication claire sur les perspectives de carrière et les plans de développement proposés par l’entreprise.
  • Des engagements visibles en matière de formation et d’accompagnement des collaborateurs.
  • Un positionnement attractif sur des thématiques clés (flexibilité, RSE, culture d’entreprise).

Exemple concret : Une entreprise dans l’industrie automobile, confrontée à des défis de transformation écologique, a mis en avant ses initiatives en faveur de la mobilité durable pour attirer des ingénieurs spécialisés en énergie verte.

5. L’importance de l’onboarding dans la GPEC

Un bon recrutement doit être suivi d’un processus d’intégration solide :

  • Favoriser l’adaptation rapide des nouveaux collaborateurs.
  • Aligner les attentes entre l’employé et l’entreprise.
  • Préparer les collaborateurs à évoluer dans des parcours définis par la GPEC.

En mettant le recrutement au cœur de la GPEC, l’entreprise s’assure non seulement de répondre à ses besoins actuels, mais également de bâtir une organisation capable de relever les défis futurs.

7. GPEC et Transformation Digitale

La transformation digitale transforme non seulement les processus de l'entreprise, mais modifie également en profondeur les compétences nécessaires pour évoluer dans un environnement en constante évolution. La GPEC joue un rôle central dans cette transition, en anticipant les besoins en compétences numériques et en accompagnant les collaborateurs dans leur développement.

1. L’impact de la digitalisation sur les métiers et compétences

Les avancées technologiques modifient la nature des emplois et les compétences requises. Voici quelques domaines clés touchés par la transformation digitale :

  • Automatisation et intelligence artificielle : Certains métiers risquent de disparaître, tandis que de nouveaux émergeront, nécessitant des compétences en programmation, data science, ou gestion de l'IA.
  • Numérisation des processus : Les métiers liés à la gestion de projet, à la production ou à la relation client nécessitent désormais une maîtrise des outils numériques (CRM, ERP, gestion de la chaîne logistique).
  • Cybersécurité : Avec l’augmentation des cybermenaces, les entreprises doivent former ou recruter des experts en cybersécurité pour protéger leurs données et infrastructures.

L’enjeu pour la GPEC est d'identifier ces évolutions et d'anticiper les compétences clés qui seront nécessaires à court et moyen terme.

2. Adapter la GPEC aux nouvelles exigences numériques

Pour réussir sa transformation digitale, l’entreprise doit adapter sa stratégie de GPEC en intégrant les dimensions suivantes :

  • Formation continue : Proposer des formations adaptées pour développer des compétences numériques au sein des équipes existantes.
  • Évolution des métiers : Repenser les fiches métiers en fonction des nouvelles compétences attendues. Utiliser la scorecard de recrutement peut aider à mieux définir les objectifs et fiches de poste.
  • Mobilité interne : Offrir des opportunités de reconversion interne pour permettre aux collaborateurs de s’adapter aux nouvelles technologies et aux nouveaux processus.

Exemple concret : Une entreprise de distribution a transformé son département commercial en le dotant d'outils numériques, mais a aussi mis en place un programme de formation pour ses équipes afin qu’elles deviennent des experts de la vente en ligne et des réseaux sociaux.

3. Le rôle de l’innovation dans la GPEC digitale

L’innovation ne se limite pas aux produits ou services. Elle touche également les pratiques RH, notamment la gestion des talents.

  • Systèmes de gestion RH basés sur l’IA : Des outils prédictifs permettent de mieux cibler les besoins en compétences en analysant des données provenant des performances passées et des tendances du marché.
  • Plateformes collaboratives : Elles favorisent la gestion des talents à distance et la collaboration entre équipes dispersées géographiquement.
  • Outils de gestion des compétences : Des applications spécialisées permettent de suivre l’évolution des compétences, d'identifier les gaps et de proposer des solutions de formation personnalisées.

4. Les défis à relever pour intégrer la GPEC et la transformation digitale

Malgré les avantages évidents, l’intégration de la GPEC dans la transformation digitale comporte plusieurs défis :

  • Résistance au changement : Les collaborateurs peuvent être réticents à adopter de nouvelles technologies ou méthodes de travail.
  • Manque de compétences internes : Certaines entreprises peinent à identifier ou à former les talents nécessaires à la transition numérique.
  • Complexité du suivi : La gestion des compétences digitales requiert des outils sophistiqués pour analyser en profondeur l’évolution des talents et des besoins.

5. Accompagner les collaborateurs dans cette transformation

Pour réussir, la GPEC doit non seulement prévoir les compétences à développer, mais aussi offrir un accompagnement humain aux collaborateurs :

  • Coaching et mentoring pour aider les employés à surmonter la transition.
  • Plans de reconversion pour les collaborateurs dont les métiers sont menacés par l’automatisation.
  • Soutien à la mobilité interne pour favoriser la réinsertion dans d’autres fonctions au sein de l’entreprise.

En somme, la GPEC et la transformation digitale sont intimement liées. La GPEC permet de préparer l’entreprise à l'avenir numérique tout en soutenant ses collaborateurs dans cette évolution. Les entreprises qui réussiront leur transformation seront celles qui auront su anticiper les besoins en compétences numériques et offrir un véritable accompagnement à leurs équipes.

8. GPEC et Responsabilité Sociétale des Entreprises(RSE)

La Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) fait partie intégrante de la stratégie des entreprises modernes. Elle englobe les actions menées pour avoir un impact positif sur la société et l’environnement. La GPEC, en tant que stratégie RH, joue un rôle clé dans la mise en œuvre des engagements RSE d’une entreprise, notamment en matière de gestion des talents et de développement des compétences.

1. Lier GPEC et RSE : Une démarche complémentaire

La GPEC et la RSE sont des leviers complémentaires pour une gestion durable des ressources humaines. Une politique de GPEC bien pensée peut avoir un impact direct sur les enjeux sociaux, environnementaux et éthiques. Voici quelques exemples concrets de synergies entre GPEC et RSE :

  • Favoriser la diversité et l’inclusion : Dans le cadre de la GPEC, l’entreprise peut anticiper le recrutement de profils divers, qu’il s’agisse de femmes, de personnes handicapées ou de jeunes des quartiers populaires, afin d’assurer une représentation équitable de toutes les catégories sociales.
  • Prendre en compte le bien-être au travail : Les stratégies GPEC peuvent inclure des actions en faveur du bien-être des collaborateurs, comme la mise en place de formations sur la gestion du stress, la conciliation entre vie professionnelle et personnelle, ou encore la prévention des risques psychosociaux.
  • Promouvoir des métiers responsables : En intégrant des profils ayant une conscience sociale et environnementale, les entreprises peuvent développer des métiers en lien avec la transition écologique, tels que des experts en RSE, en gestion de l’énergie ou en économie circulaire.

2. La GPEC comme levier pour une entreprise plus responsable

L’intégration de la RSE dans la GPEC peut amener l’entreprise à adopter des pratiques plus responsables dans la gestion des talents :

  • Éthique et transparence : Lors des recrutements ou des promotions internes, les critères doivent être transparents et objectifs, garantissant une égalité des chances pour tous.
  • Réduction de l'empreinte environnementale : La GPEC peut aider à identifier des opportunités pour réduire l'empreinte carbone de l’entreprise, en formant les collaborateurs aux pratiques écologiques ou en favorisant les mobilités douces.
  • Formation à la RSE : Dans le cadre des actions de formation, il est pertinent d’inclure des modules sur la RSE pour sensibiliser les collaborateurs aux enjeux sociaux et environnementaux, et ainsi les intégrer dans leur quotidien professionnel.

3. Le rôle de la GPEC dans la gestion des talents durables

La notion de "talent durable" est de plus en plus importante pour les entreprises qui souhaitent s'inscrire dans une dynamique responsable. Cela inclut :

  • La gestion des carrières à long terme : La GPEC permet de planifier des parcours professionnels où les collaborateurs peuvent évoluer durablement tout en prenant en compte leurs aspirations, notamment pour les talents seniors qui sont de plus en plus recherchés.
  • La gestion des reconversions professionnelles : Dans un monde en constante évolution, la GPEC permet d’identifier les opportunités de reconversion pour les collaborateurs dont les métiers sont appelés à disparaître, en leur offrant des parcours de formation adaptés.
  • L’insertion professionnelle : La GPEC peut aussi contribuer à l'insertion des jeunes, des demandeurs d’emploi ou des personnes en situation de handicap, en leur offrant des opportunités d’embauche ou de stages dans des secteurs responsables.

4. La GPEC au service de la transition écologique

Les entreprises ont un rôle à jouer dans la transition écologique, et la GPEC peut y contribuer de manière significative :

  • Formation aux enjeux environnementaux : L’entreprise peut former ses collaborateurs aux enjeux liés à l’environnement, comme la réduction des déchets, la gestion de l’énergie ou encore la responsabilité sociale des entreprises (RSE).
  • Recrutement de profils "verts" : Dans le cadre de la GPEC, l’entreprise peut anticiper le recrutement de talents ayant des compétences spécifiques en environnement, en développement durable ou en énergies renouvelables.
  • Encourager l’innovation verte : La GPEC peut accompagner les collaborateurs dans des projets d’innovation, en particulier ceux visant à réduire l'impact écologique de l'entreprise.

5. Mesurer l'impact de la GPEC sur la RSE

Afin de mesurer l'impact des actions RSE via la GPEC, il est essentiel de définir des indicateurs clairs :

  • Taux de diversité et d’inclusion dans l'entreprise.
  • Nombre de formations dédiées à la RSE dispensées aux collaborateurs.
  • Réduction de l’empreinte carbone grâce aux initiatives d'éco-responsabilité.

La GPEC devient ainsi un levier stratégique permettant de créer une entreprise à la fois performante et responsable. En intégrant les enjeux sociaux et environnementaux dans la gestion des talents, l’entreprise peut répondre aux défis de demain tout en créant un impact positif durable pour ses collaborateurs et pour la société.

Conclusion

La Gestion Prévisionnelle des Emplois et des Compétences (GPEC) se révèle être un outil stratégique essentiel pour les entreprises qui souhaitent anticiper l’évolution de leurs besoins en compétences et réussir leur transformation. En intégrant des dimensions telles que la digitalisation, la Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) ou la gestion durable des talents, la GPEC permet aux organisations de s'adapter aux évolutions du marché tout en prenant soin de leurs collaborateurs.

En anticipant les évolutions des métiers et en mettant en place des actions concrètes de formation, de développement des compétences et de mobilité interne, la GPEC permet non seulement de répondre aux besoins actuels de l’entreprise, mais aussi de garantir son avenir à long terme. Elle devient ainsi un levier de performance mais aussi de responsabilité, en veillant à ce que l’entreprise évolue de manière éthique, inclusive et durable.

Les entreprises qui parviennent à intégrer ces principes dans leur stratégie de GPEC sont non seulement mieux préparées aux défis du futur, mais elles contribuent également à la construction d'une société plus responsable et équitable. Ainsi, la GPEC n'est pas simplement une fonction RH, mais bien un levier stratégique indispensable pour une gestion des talents adaptée aux enjeux contemporains.

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